Afrique : Renforcer les compétences des jeunes filles dans le numérique et l’IA pour favoriser leur accès aux opportunités digitales

Les axes fondamentaux émergent du rapport 2024 du CIEFFA :

-L’accès limité aux infrastructures technologiques freine l’intégration des femmes africaines dans l’économie numérique, en particulier en milieu rural, où la connectivité reste insuffisante et les équipements numériques inaccessibles.

– Le déficit de formation aux compétences numériques et à l’intelligence artificielle constitue un obstacle majeur à l’autonomisation digitale des femmes, avec près de 60 % des interrogées n’ayant jamais bénéficié d’une formation numérique formelle.

– Les barrières socioculturelles et l’absence de politiques inclusives perpétuent cette exclusion, les normes de genre et les stéréotypes limitant l’accès des femmes aux secteurs technologiques et aux opportunités digitales.

L’étude du CIEFFA met en évidence des disparités numériques profondes qui freinent l’inclusion des femmes en Afrique, notamment en milieu rural. Parmi les 4 000 participantes interrogées dans 52 pays, 56 % résident dans des zones où la connectivité demeure insuffisante, limitant leur accès aux infrastructures numériques essentielles et restreignant leur participation à l’économie digitale. En parallèle, une proportion significative ne dispose pas d’appareils connectés, compromettant leur accès aux plateformes d’apprentissage et aux opportunités professionnelles numériques.

Au-delà des contraintes technologiques, les barrières socioculturelles et l’absence de politiques inclusives perpétuent cette marginalisation numérique. Les normes de genre et les stéréotypes sociaux freinent l’intégration des femmes dans les secteurs technologiques, tandis que le manque de mesures politiques adaptées entrave la mise en œuvre de solutions structurelles. Ce déficit se traduit également par une faible formation en compétences numériques et en intelligence artificielle, avec près de 60 % des interrogées n’ayant jamais bénéficié d’une formation formelle, réduisant ainsi leur compétitivité sur le marché du travail digital.

Face à ces défis, le rapport du CIEFFA préconise des recommandations stratégiques visant à renforcer les infrastructures numériques, à élargir l’accès à Internet et à développer des programmes de formation adaptés, en partenariat avec les acteurs publics et privés. Ces initiatives, si elles sont mises en œuvre de manière coordonnée, pourraient non seulement combler les inégalités numériques, mais aussi favoriser une transformation structurelle garantissant une autonomisation durable des femmes africaines et leur pleine intégration dans l’économie numérique mondiale.

Le rapport insiste sur l’urgence d’adopter des politiques publiques inclusives, susceptibles de favoriser une participation accrue des femmes aux secteurs technologiques et de lever les entraves socioculturelles qui freinent leur évolution dans cet espace numérique en pleine expansion.

Stratégies pour une inclusion numérique effective

Le rapport du CIEFFA établit un cadre stratégique visant à accélérer l’inclusion numérique des femmes en Afrique, en articulant une série de recommandations essentielles pour surmonter les obstacles structurels qui compromettent leur accès aux technologies et aux compétences digitales. Il préconise notamment le développement et le renforcement des infrastructures numériques, indispensables pour garantir une connectivité fiable et accessible, notamment en milieu rural, où les disparités restent particulièrement prononcées. Par ailleurs, la mise en place de programmes de formation spécialisés dans les compétences numériques et l’intelligence artificielle apparaît comme une priorité incontournable afin de doter les femmes des savoir-faire nécessaires à leur intégration dans l’économie digitale et à leur accès aux opportunités professionnelles émergentes.

En outre, le rapport insiste sur l’urgence d’adopter des politiques publiques inclusives, susceptibles de favoriser une participation accrue des femmes aux secteurs technologiques et de lever les entraves socioculturelles qui freinent leur évolution dans cet espace numérique en pleine expansion. Il souligne également la nécessité d’instaurer des partenariats stratégiques entre les acteurs publics et privés, permettant de mobiliser des ressources financières et techniques adéquates pour assurer la pérennité et l’efficacité des initiatives engagées. Ces mesures, mises en œuvre de manière concertée, visent à réduire la fracture numérique et à inscrire l’autonomisation des femmes africaines dans une dynamique de développement durable et inclusive.

Baltazar ATANGANA

noahatango@yahoo.ca

Liens vers le rapport : Rapport du CIEFFA : Combler l’écart numérique : renforcer la capacité des filles dans le numérique et l’IA